La Cour de cassation de la Communauté valencienne a rejeté le recours contentieux-administratif introduit par la mairie de Calpe en 2022 contre l’extension de la pisciculture dans la baie de la commune.
Après que la conselleria de l’Agriculture, du Développement rural, de l’Urgence climatique et de la Transition écologique a rejeté le recours gracieux introduit par la mairie en avril 2022, la séance plénière a approuvé en novembre de cette année l’introduction d’un recours contentieux-administratif contre la résolution du secrétariat autonomique à l’Agriculture et à la Pêche permettant l’extension de la pisciculture qui passera de 12 à 15 cages flottantes et disposera d’une capacité maximale de production de 3 000 tonnes de poisson à l’année.
La décision de la Cour de cassation considère, d’une part, que l’évaluation environnementale du projet a été menée correctement et que l’extension de l’installation n’a pas de répercussions négatives sur l’environnement, et d’autre part, que la procédure de participation publique n’a pas été omise dans le projet. La mairie a apporté une nouvelle étude sur les effets de la pisciculture sur les courants marins, ainsi qu’une étude des conséquences sur le paysage qui, d’après citation, « manque de force probante pour dénaturer l’analyse de l’étude d’intégration paysagère de l’administration compétente ».
De plus, la réponse à l’autre argument de la mairie, concernant les supposées conséquences sur l’économie locale de l’établissement piscicole, est la suivante : « les risques économiques n’ont rien à voir avec l’autorisation ou la concession en soi, mais plutôt à une potentielle répercussion sur le tourisme qui se base sur d’éventuels dommages complètement hypothétiques ».
Dès le début, aussi bien la mairie que plusieurs associations locales comme le club nautique royal de Calpe, la confrérie des pêcheurs ou l’association des entrepreneurs de Calpe ont exprimé haut et fort leur refus de l’extension de cette infrastructure, précisément en raison non seulement des conséquences visuelles qu’elle engendre dans une commune touristique telle que celle de Calpe, mais également des conséquences environnementales et économiques. Dans les faits, l’un des rapports sur lesquels se fondait le recours présenté par la mairie chiffrait à environ 450 millions d’euros les pertes qu’une ferme géante de ce type pouvait occasionner à la localité.
Le gouvernement étudie dès à présent les étapes à suivre et maintient son refus de l’extension de cette installation.