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Mardi, 10 Juin, 2025 - 13:00

La mairie de Calp abordera lors de la séance plénière ordinaire de juin qui se tiendra cet après-midi, le lancement de la procédure visant à modifier le PGOU (plan général d'urbanisme) afin d'interdire le changement d'affectation des locaux commerciaux en logements dans la commune, à l'exception de la Fossa.

Cette mesure vise à répondre à un double problème : éviter l'augmentation du prix des locaux commerciaux favorisée par cette situation, qui affaiblit le tissu commercial, et empêcher que ces établissements ne soient transformés en logements touristiques, car la plupart des demandes enregistrées ces dernières années avaient cet objectif.

La mairie de Calp prend cette mesure après avoir suspendu en juin 2024 la procédure d'octroi de ce type de permis afin d'étudier la modification du plan d'urbanisme. Il présente désormais le projet de modification du PGOU ainsi qu'un document stratégique initial qui détermine que l'interdiction de ce changement d'usage concernera les rez-de-chaussée des logements collectifs (appartements, immeubles...) de toute la commune, à l'exception de la Fossa. Elle ne concernera pas non plus les logements individuels (maisons individuelles, maisons mitoyennes...).

L'étude réalisée analyse le ratio de mètres carrés de locaux commerciaux par logement dans différentes zones de la commune de Calp à usage résidentiel, en tenant compte du Système municipal d'indicateurs de durabilité du ministère du Logement et de l'Agenda urbain, qui établit comme ratio souhaitable une proportion comprise entre 12,5 et 17,5 m² commerciaux par logement. Dans le cas de la Fossa, ce ratio est supérieur, à 21,04, d'où l'exception.

Dans d'autres zones telles que le centre-ville, malgré un indice très supérieur (28,55), l'interdiction s'applique car la plupart des logements sont des résidences principales et il a été observé que la plupart des locaux commerciaux qui changent d'usage finissent par être transformés en logements touristiques. En effet, c'est dans cette zone que l'on enregistre la plus forte densité de personnes inscrites au registre municipal et donc où la présence de logements touristiques peut avoir un impact plus important.

En outre, cette mesure vise à promouvoir le concept de ville dotée de services de première nécessité, où sont créés des espaces de cohabitation et de socialisation citoyenne. À cet égard, le conseiller municipal chargé de l'aménagement du territoire, Juan Manuel del Pino, a souligné que « le maintien de locaux commerciaux ouverts sur la rue stimule non seulement l'économie de proximité, mais renforce également la vie quotidienne dans les quartiers ».