La session plénière ordinaire d'avril a approuvé le Plan d'adaptation au changement climatique de Calp. Il s'agit d'un document préparé par Global Omnium qui vise à préparer la commune aux potentiels scénarios qui pourraient se produire dans un avenir proche en raison du changement climatique.
Le plan identifie neuf types de risques : sécheresse et raréfaction des ressources en eau, îlots de chaleur et températures extrêmes, pluies torrentielles et inondations, élévation du niveau de la mer, dépendance énergétique, stagnation économique, dégradation de l'environnement naturel, perte de la biodiversité marine et terrestre ; et analyse chacun d'entre eux ainsi que leur situation et leur évolution possible pour trois scénarios : 2023, 2037 et 2050. Sur cette base, le plan propose 29 mesures d'adaptation et d'atténuation des effets du changement climatique, ainsi que 100 actions.
Le document classe les risques les plus élevés dans le scénario actuel (2023) : la raréfaction des ressources en eau, suivie par les pluies torrentielles et les inondations, bien qu'il soit précisé qu'elles se situent à un niveau gérable. Viennent ensuite les températures extrêmes et l'élévation du niveau de la mer, ainsi que la stagnation économique, la dépendance énergétique et la perte de la biodiversité marine.
Juan Manuel del Pino, conseiller en charge du territoire et, depuis hier, conseiller sans étiquette, a souligné qu'il s'agit d'un plan d'action, « un point de départ pour pouvoir élaborer demain des projets en fonction des besoins », qui, selon lui, pourraient être éligibles à des financements de la part d’autres administrations.
Le porte-parole de Defendamos Calpe, Paco Quiles, a déclaré que « ce plan est très bien, très beau, mais si ce conseil reste entre vos [le Parti Populaire-PP] mains, il demeure lettre morte ». « Le PP a parrainé un modèle de ville dans lequel il a exercé une pression urbaine précisément sur le front de mer et construit dans le Saladar, dans des zones inondables ».
Le porte-parole de Compromís, Ximo Perles, a souligné que ce plan « sur le plan technique est un plan fantastique, mais les chances qu'il soit mis en œuvre si le gouvernement actuel est maintenu sont peu probables ». « La grande majorité des plans sont approuvés depuis longtemps mais ne sont pas mis en œuvre, et c'est là le grand problème de ces plans », a-t-il déclaré.
Dans le même ordre d'idées, le porte-parole socialiste Santos Pastor a qualifié cette proposition de « green washing », « une façon d'essayer de donner un visage amical à la durabilité et à l'environnement en théorie mais, la pratique démontre le contraire » et a ajouté que le développement urbain de Calp « est tout le contraire, il entre en collision avec un plan comme celui-ci ».
La porte-parole du groupe municipal du PP, Noelia Císcar, a souligné que « les plans doivent être préparés et mis à jour ; il est évident qu'il y a des plans qui n'ont malheureusement pas été réalisés, mais si nous ne les mettons ni en œuvre ni à jour, ils ne pourront pas non plus être réalisés à un moment ou à un autre ».
Le point a été approuvé avec les votes favorables de tous les groupes municipaux, à l'exception de Defendamos Calpe, qui s'est abstenu.
Plan directeur d'assainissement
De même, il a été approuvé dans un premier temps le Plan directeur d’assainissement et d'évacuation des eaux pluviales, réalisé par Aguas de Calpe, qui est une mise à jour de celui rédigé en 2015, qui mettait déjà en évidence la nécessité de raccorder au réseau d'assainissement municipal plus de 5 600 logements (21 % du total), situés principalement dans les différentes urbanisations de Calp, qui ne disposent pas d'un tel raccordement et déversent leurs eaux usées dans des fosses septiques.
L'objectif du plan est d'améliorer les réseaux d'assainissement et d'eaux pluviales, de contrôler le débordement des collecteurs, de raccorder aux réseaux structurants existants les habitations et de construire les réseaux structurants nécessaires.
Defendamos Calpe s'est abstenu de voter et le reste des forces politiques a soutenu la motion, bien que les groupes d'opposition se soient interrogés sur la mise en œuvre du plan, dont l'investissement total est estimé à 111 millions d'euros. Le conseiller en charge du cycle de l'eau, Juan Manuel del Pino, a reconnu que le plan de 2015 n'a pas été traité, bien qu'il s'agisse d'une question qui doit être abordée pour permettre le raccordement au réseau d'égouts des nombreuses maisons qui ne disposent pas actuellement de ce service et a estimé que le coût à payer pour le raccordement au collecteur sera compris entre 6 000 et 8 000 euros.
La mairesse Ana Sala a souligné que : « le travail a été fait et maintenant nous devons le suivre, il s'agit d'un plan à long terme et il y a un document qui nous permet de commencer les investissements ».
Logement social en propriété
Le point sur le lancement du processus de réalisation de la modification D-17 du Plan local d’urbanisme (PLU) pour promouvoir les logements sociaux à Calp n'a pas eu lieu avec seulement les votes en faveur de la mairesse Ana Sala, du conseiller en charge du territoire, Juan Manuel del Pino, de la conseillère en charge des citoyens Rebeca Merchán et de Defendamos Calpe. Le PP s'est abstenu et le PSOE et Compromís ont voté contre.
Réhabilitation des façades
La séance plénière a également approuvé à l'unanimité la modification du règlement relatif à l'attribution de subventions pour la réhabilitation des façades d'immeubles afin d'en simplifier le contenu. Deux lignes sont envisagées, la première visant la rénovation ou la réhabilitation complète des façades (hors toitures) des bâtiments collectifs de la commune, à l'exception de la typologie groupée en dehors du centre-ville. En d'autres termes, cette ligne peut être sollicitée aussi bien dans la vieille ville que dans la zone urbaine.
En revanche, la ligne 2 vise des actions spécifiques sur des éléments additionnels en façade (antennes, climatiseurs, auvents, câblages, etc.) et qui rendent visibles un nettoyage et une amélioration des conditions esthétiques des bâtiments situés dans le centre historique dans son ensemble. Elle comprend également des actions spécifiques de peinture et/ou de rénovation des murs de façade. Cette ligne ne concerne que les façades de la vieille ville.
Poste de la police municipale
Un autre point qui a été approuvé à l'unanimité par la séance plénière est la dénomination du bâtiment de la police locale Juan Manuel Policarpo Moll, en mémoire et en reconnaissance de l'officier de police mort le 18 septembre dernier dans l'exercice de ses fonctions en essayant de sauver un homme coincé dans sa voiture par l'eau.