La séance plénière ordinaire prévue demain traitera de la proposition de suspendre le traitement et l'octroi des autorisations de changement d'usage des locaux commerciaux en logements sur l'ensemble du territoire de la municipalité. La proposition précise qu'elle est suspendue afin de procéder à l'étude de la modification de la planification urbaine.
La suspension du changement d'usage est motivée par le fait que le retrait de locaux commerciaux du marché augmente le prix des locaux et affaiblit donc le tissu commercial, et en même temps, elle vise à éviter la dynamique de transformation de locaux commerciaux, à l'origine liés à un usage public, en hébergements touristiques à usage privé. En outre, il a été tenu compte du fait que de nombreux locaux ne remplissent pas les conditions minimales d'un logement décent et que le manque d'accès à un logement régulier entraîne des situations de surpeuplement et de location irrégulière de chambres. La proposition fixe un délai de deux ans pour la suspension des licences.
Cette mesure est conforme à l'objectif du gouvernement municipal de rechercher des solutions et des actions visant à atteindre l'objectif d'un logement abordable et décent. La première réunion de la commission de travail technique et politique récemment créée pour l'étude de la situation du logement à Calp est prévue vendredi prochain, afin d'analyser les différentes solutions dans le cadre municipal.
Selon le gouvernement municipal, il est urgent d'étudier et de réglementer l'implantation de nouveaux hébergements touristiques, en tenant compte de l'influence que leur prolifération a sur le reste des solutions de logement. L'objectif est de promouvoir une réglementation du secteur qui assure la sécurité juridique, mais aussi de réguler l'hébergement touristique et d'éviter les activités illégales.
À cette fin, la commission de travail étudiera une modification des usages autorisés par le plan local d’urbanisme dans les zones où il est décidé de limiter l'implantation d'un plus grand nombre d’hébergements touristiques. De même, la situation de l'hébergement touristique devra être mise en relation avec les autres types d'hébergement - résidence habituelle en propriété ou en régime locatif, habitat à loyer libre ou à loyer modéré, logement social temporaire, etc.
Toutefois, la Commission du logement associera le secteur privé afin d'entendre ses recommandations et suggestions pour que la décision qui sera finalement adoptée soit la plus consensuelle possible.
La maire, Ana Sala, a souligné que « nous essayons de trouver un équilibre, nous sommes pionniers dans la façon dont nous abordons les solutions à un problème auquel sont confrontées de nombreuses mairies, la location touristique est nécessaire, mais le résidentiel l'est aussi. De plus, un excès de logements dans des locaux pour lesquels ils n'ont pas été conçus réduit les possibilités d'implantation du commerce local ».