Au mois de mai de l’an dernier, la Mairie de Calpe a accordé avec GAMASER, laboratoire de Global Omnium (qui englobe ‘Aguas de Calpe’), de recueillir une série d’échantillons d’eau d’égout qui permettent l’implantation d’une méthode de surveillance épidémiologique par l’analyse d’eaux résiduelles. La finalité est de connaître la présence, la concentration et l’évolution d’unités génomiques du SARS-CoV-2 dans l’eau résiduelle qui est la cause de la maladie COVID-19.
Depuis lors, ‘Aguas de Calpe’ a pris périodiquement des échantillons aux endroits significatifs du réseau d’égouts afin de connaître et étudier l’incidence de la Covid dans les eaux résiduelles. Ces analyses, ainsi que les directives du Ministère régional de la Santé, ont permis d’adapter les restrictions dans la commune. Les dernières analyses montrent une baisse importante de l’incidence de la Covid 19 à Calpe, avec même des jours avec une incidence 0.
Cette initiative d’analyse des eaux usées n’a rien coûté à la Mairie puisque Global Omnium, pour contribuer à freiner la pandémie, a assumé les frais des analyses.
Les analyses sont réalisées avec SARS-GOAnalytics, une méthode pionnière – validée par IATA-CSIC (Centre Supérieur de Recherches Scientifiques)- capable de déterminer quantitativement le nombre d’unités génomiques du virus provoquant la COVID 19 qui sont présentes par litre d’eau et, ainsi d’établir la courbe de l’épidémie après avoir réalisé un échantillonnage de données et analyses.
Sa méthodologie permet d’anticiper quelques-uns des indicateurs habituels et de comparer les données recueillies avec d’autres que le Ministère régional de la Santé collecte pour avoir une plus grande source d’information et faire une interprétation plus exacte de la progression ou du recul de la pandémie.
Par la prise d’échantillons et l’analyse d’eau d’égout, on peut disposer d’un “Système d’Alerte Précoce avec lequel nous pourrons sectoriser et contrôler, aussi minutieusement qu’il nous sera demandé, l’irruption de nouveaux foyers de la COVID dans nos villes en temps réel”, signale Global Omnium.
Comme ils l’ont expliqué, le coronavirus laisse une trace génétique (ARN) qui reste dans le corps des personnes infectées pendant 20 jours : “Cet ARN est expulsé par des selles et autres méthodes de sécrétion, et il arrive ainsi dans les réseaux d’assainissement dès le premier jour de l’infection, même si le patient n’a aucun symptôme ou une sait pas qu’il est infecté, c’est-à-dire s’il est asymptomatique.
C’est pourquoi, grâce au système développé par Gamaser (Global Omnium) et vérifié par le CSIC “nous pouvons surveiller le comportement de la pandémie au niveau générique -entrées de Stations Dépuratrices d’Eaux Résiduelles- dans des zones habitées où il y a versement d’eaux usées, et ce qui est en ce moment spécialement important : nous pouvons sectoriser et contrôler au niveau de petites communes ou même au niveau de quartiers”, a signalé Global Omnium.